La fibromyalgie : origine, symptômes et traitements

Fibromyalgie symptômes traitements

Quels sont les symptômes de la Fibromyalgie ?

C’est une maladie qui associe douleurs musculaires ou articulaires permanentes, fatigue chronique, troubles du sommeil, symptômes dépressifs et troubles anxieux.

La personne qui en souffre se plaint d’avoir mal partout sans interruption pendant des mois. 

Dans plus de 80% des cas la fibromyalgie touche les femmes entre 30 et 55ans. 

La fibromyalgie se traduit par des douleurs musculaires ou articulaires permanentes, aggravées par le stress, le froid, l’humidité et les émotions. De plus, une fatigue chronique s’installe, parfois en lien avec des troubles du sommeil. La dépression et l’anxiété sont 4 fois plus fréquentes que dans la population générale. Dans certains cas, les personnes se plaignent également de maux de tête, de maux de ventre, de douleurs des mâchoires, d’envie d’uriner permanente, de règles douloureuses, ou de fourmillements dans les doigts ou les pieds.

Une incapacité à effectuer une tâche ou un exercice physique du fait de la douleur musculaire peut également être ressentie.

Lorsque la fatigue est le symptôme principal de la maladie, on parle plutôt de syndrome de fatigue chronique.

Les origines de la Fibromyalgie

A ce jour, les causes de la fibromyalgie ne sont pas élucidées. Plusieurs hypothèses ont été évoquées, mais elles demandent à être validées expérimentalement.

La fibromyalgie pourrait être le signe d’un dysfonctionnement au niveau des zones du cerveau chargées de percevoir et d’analyser la douleur : les personnes qui souffrent de fibromyalgie sont sensibles à des stimulations qui sont habituellement indolores (allodynie) et ressentent la douleur plus rapidement et plus fortement (hyperalgésie). Des chercheurs ont également suggéré qu’elle pourrait trouver son origine dans un défaut d’adaptation au stress (une activation permanente du système qui nous permet de réagir au stress). D’autres scientifiques pensent que les troubles du sommeil observés dans ce syndrome sont présents avant l’apparition des symptômes douloureux et pourraient en être la cause (en effet, le manque de sommeil réparateur entraîne des troubles dépressifs et une plus grande sensibilité à la douleur).

On a également observé des signes de susceptibilité familiale à cette maladie, signes qui demandent à être confirmés. Enfin, il semble que la fibromyalgie puisse apparaître à la suite d’un traumatisme psychique (accident, rupture, décès), d’un accouchement, d’un surmenage ou d’une infection sévère (en particulier virale).

Des facteurs pouvant entretenir une fibromyalgie ont été identifiés : stress, anxiété, perte de la masse musculaire (du fait de l’inactivité due aux douleurs).

Comment diagnostiquer la Fibromyalgie ?

Lorsqu’il suspecte une fibromyalgie, le médecin (le plus souvent généraliste, rhumatologue ou psychiatre) recherche un ensemble de symptômes qui doivent être présents pour confirmer ce diagnostic :

  • une douleur diffuse répartie sur l’ensemble du corps (à droite et à gauche, au-dessus et en dessous des hanches) et qui dure depuis plus de trois mois ;
  • une douleur au niveau de la colonne vertébrale ;
  • une douleur à la pression de dix-huit points du corps bien définis (au niveau du cou, des épaules, du dos, des hanches, du creux des reins, du creux des coudes, etc.). Pour pouvoir poser un diagnostic de fibromyalgie, onze ou plus de ces dix-huit points doivent être anormalement sensibles à la pression d’un doigt.

Le médecin peut prescrire des examens complémentaires qui serviront à éliminer d’autres maladies dont certains symptômes ressemblent à ceux de la fibromyalgie : arthrose, hypothyroïdie, polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante, lupus érythémateux disséminé, polymyosite, syndrome de Gougerot-Sjögren, etc. Chez les patients atteints de fibromyalgie, les examens complémentaires ne révèlent aucune anomalie.

Chez les personnes suspectées de souffrir de fibromyalgie, il existe un questionnaire spécialisé, le questionnaire FIRST, qui permet une évaluation de la douleur et oriente le diagnostic.

La prise en charge de la fibromyalgie fait l’objet de recommandations européennes, établies par un collège d’experts (EULAR). Elles ont été actualisées en juin 2016. L’évaluation des traitements a porté sur :

  • la diminution du syndrome douloureux,
  • la diminution de la fatigue chronique ressentie,
  • l’amélioration du sommeil,
  • la diminution du handicap induit par la fibromyalgie sur la vie quotidienne.

Quels sont les traitements de la Fibromyalgie ?

Le traitement de la fibromyalgie est adapté à chaque patient. Les traitements non médicamenteux sont privilégiés, en particulier l’exercice physique régulier. D’autres traitements non médicamenteux ont montré un effet bénéfique sur certains symptômes : acupuncture, cure thermale, yoga, tai chi, qi gong, ainsi que les psychothérapies comportementales et cognitives. Les médicaments de type antalgiques ou favorisant le sommeil sont réservés aux patients chez qui l’exercice physique individualisé n’a pas permis d’améliorer les symptômes de la fibromyalgie.

Les traitements non médicamenteux

Des études cliniques ont montré que certains traitements non médicamenteux peuvent aider les personnes atteintes de fibromyalgie.

  • L’activité physique, avec des exercices gradués et adaptés.
  • Les pratiques de type mouvement méditatif (yoga, tai chi, qi gong, etc.) sont « faiblement » recommandées, mais semblent avoir un effet positif sur le sommeil, la fatigue et la qualité de vie, 
  • Les psychothérapies sont « faiblement » recommandées pour les patients qui présentent des troubles de l’humeur ou qui peinent à s’adapter à leur fibromyalgie. En particulier, les thérapies comportementales et cognitives ont montré une capacité faible mais significative à réduire de manière durable les symptômes douloureux et le handicap, et à soulager les troubles de l’humeur.

L’activité physique adaptée dans la prise en charge de la fibromyalgie

L’activité physique adaptée (APA) fait partie des traitements non médicamenteux de la fibromyalgie. En effet, la pratique régulière d’une activité physique contribue à une diminution significative des douleurs et une amélioration de la qualité de vie et du moral.

De nombreuses activités sportives peuvent être adaptées pour pouvoir être pratiquées par les personnes souffrant de fibromyalgie : par exemple, natation, marche nordique, taïchi chuan et qi gong.

Les traitements médicamenteux

Il n’existe pas de traitements médicamenteux propres à la fibromyalgie. Les médicaments qui sont parfois prescrits sont destinés à soulager les symptômes sans agir sur la cause de la maladie qui demeure inconnue. Par manque d’études cliniques dans cette affection, ces médicaments ne sont pas officiellement autorisés pour le traitement de la fibromyalgie et leur utilisation se fait sous la responsabilité du médecin.

  • En cas de douleurs : la plupart des médicaments contre la douleur (antalgiques) restent sans effet pour soulager la fibromyalgie. Seul le tramadol, associé ou non au paracétamol, semble parfois diminuer la douleur, mais ses effets indésirables en limitent l’usage. La duloxétine (CYMBALTA et ses génériques), un antidépresseur de la famille des inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline, et la prégabaline (LYRICA et ses génériques), un antiépileptique, ont montré également de l’intérêt pour soulager la douleur.
  • En cas de troubles du sommeil : le manque de sommeil réparateur étant un élément caractéristique de la fibromyalgie, des médicaments peuvent être prescrits aux personnes qui souffrent de troubles du sommeil importants. Les médicaments recommandés ne sont pas spécifiques des troubles du sommeil. Il s’agit de l’amitriptyline (LAROXYL), un antidépresseur de la famille des imipraminiques utilisé dans cette situation à faible dose ou de la prégabaline (LYRICA et ses génériques), un antiépileptique à prendre le soir. Un relaxant musculaire, la cyclobenzapine, est également recommandé mais il n’est pas commercialisé en France.
  • Les experts de l’EULAR déconseillent « faiblement » les anti-inflammatoires non stéroïdiens (ibuprofène, kétoprofène) et les médicaments antidépresseurs (autres que la duloxétine et l’amitriptyline) du fait de leur manque d’efficacité. De plus, ils déconseillent « fortement » l’hormone de croissance humaine, l’oxybate de sodium, les antalgiques opiacés de niveau 3 (morphine, oxycodone, fentanyl, etc.) et les corticostéroïdes (dérivés de la cortisone), du fait de leurs profils en termes d’effets indésirables et du manque de preuves en termes d’efficacité. Aucune donnée n’est disponible sur les cannabinoïdes, ni sur les substances antipsychotiques dans cette indication.
  • En cas de dépression liée à la douleur et à l’anxiété : le médecin peut prescrire une psychothérapie associée à un traitement antidépresseur.

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